Dédicace
L’Illusion comique
Corneille, Pierre
Éditeur scientifique : Louvat-Molozay, Bénédicte
Description
Auteur du paratexteCorneille, Pierre
Auteur de la pièceCorneille, Pierre
Titre de la pièceL’Illusion comique
Titre du paratexteA Mademoiselle M.F.D.R.
Genre du texteDédicace
Genre de la pièceComédie
Date1639
LangueFrançais
ÉditionParis : François Targa, 1639, in-4°
Éditeur scientifiqueLouvat-Molozay, Bénédicte
Nombre de pages3
Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k70407x/f2
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Corneille-Illusion-Dedicace.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Corneille-Illusion-Dedicace.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Corneille-Illusion-Dedicace.odt
Mise à jour2013-03-12
Mots-clés
Mots-clés français
GenreComposite ; comédie ; tragédie ; caprice
SujetExtravagance ; nouveauté
DramaturgiePrologue
RéceptionSuccès
Relations professionnellesRelations auteur / imprimeur ; fautes d’impression
Mots-clés italiens
GenereComposito ; commedia ; tragedia ; capriccio
ArgomentoStravaganza ; novità
DrammaturgiaPrologo
RicezioneSuccesso
Rapporti professionaliRelazioni autore / stampatore ; errori di stampa
Mots-clés espagnols
GéneroCopuesto ; Comedia ; Tragedia ; capricho
TemaExtravagancia ; novedad
DramaturgiaPrólogo
RecepciónÉxito
Relaciones profesionalesRelaciones autor / impresor ; faltas de impresión
Présentation
Présentation en français
Texte
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À Mademoiselle M.F.D.R.1
Mademoiselle,
[NP1] Voici un étrange monstre2 que je vous dédie. Le premier acte n’est qu’un prologue3, les trois suivants font une comédie imparfaite, le dernier est une tragédie, et tout cela cousu ensemble fait une comédie4. Qu’on en nomme l’invention bizarre5 et extravagante tant qu’on voudra, elle est nouvelle6, et souvent la grâce de la nou[NP2]veauté parmi nos Français n’est pas un petit degré de bonté. Son succès ne m’a point fait de honte sur le théâtre, et j’ose dire que la représentation de cette pièce capricieuse7 ne vous a point déplu, puisque vous m’avez commandé de vous en adresser l’épître quand elle irait sous la presse. Je suis au désespoir de vous la présenter en si mauvais état, qu’elle en est méconnaissable : la quantité de fautes que l’imprimeur a ajoutées aux miennes la déguise, ou pour mieux dire, la change entièrement. C’est l’effet de mon absence de Paris, d’où mes affaires m’ont rappelé sur le point qu’il l’imprimait et m’ont obligé d’en abandonner les épreuves à sa discrétion8. Je vous conjure de ne la lire point que vous n’ayez pris la peine de corriger ce que vous trouverez marqué en suite de cette épître9. Ce n’est pas que j’y aie employé toutes les fautes qui s’y sont coulées10 ; le nombre en est si grand qu’il eût épouvanté le lecteur ; j’ai seulement choisi celles qui peuvent apporter quelque corruption [NP3] notable au sens, et qu’on ne peut pas deviner aisément11. Pour les autres qui ne sont que contre la rime, ou l’orthographe, ou la ponctuation, j’ai cru que le lecteur judicieux12 y suppléerait sans beaucoup de difficulté, et qu’ainsi il n’était pas besoin d’en charger cette première feuille. Cela m’apprendra à ne hasarder13 plus de pièces à l’impression durant mon absence. Ayez assez de bonté pour ne dédaigner pas celle-ci, toute déchirée14 qu’elle est, et vous m’obligerez d’autant plus à demeurer toute ma vie,
Mademoiselle,
Le plus fidèle et le plus passionné de vos serviteurs, Corneille15.