Préface
Mélite ou les Fausses Lettres [1633] ; Mélite [1644-1682]
Corneille, Pierre
Éditeur scientifique : Douguet, Marc
Description
Auteur du paratexteCorneille, Pierre
Auteur de la pièceCorneille, Pierre
Titre de la pièceMélite ou les Fausses Lettres [1633] ; Mélite [1644-1682]
Titre du paratexteAu lecteur
Genre du textePréface
Genre de la piècePièce comique [1633] ; Comédie [1644-1682]
Date1633
LangueFrançais
ÉditionParis : François Targa, 1633, in-4°
Éditeur scientifiqueDouguet, Marc
Nombre de pages2
Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k70388g/f6
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Corneille-Melite-Preface.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Corneille-Melite-Preface.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Corneille-Melite-Preface.odt
Mise à jour2013-09-02
Mots-clés
Mots-clés français
ReprésentationLecture / représentation
RéceptionAmis / censeurs
ExpressionNaïvetés
AutreRonsard, Malherbe, Théophile de Viau
Mots-clés italiens
RappresentazioneLettura / rappresentazione
RicezioneAmici / censori
EspressioneIngenuità
AltriRonsard, Malherbe, Théophile de Viau
Mots-clés espagnols
RepresentaciónLectura / representación
RecepciónAmigos / censores
ExpresiónEstilo natural
OtrasRonsard, Malherbe, Théophile de Viau
Présentation
Présentation en français
Texte
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Au lecteur
[NP1] Je sais bien que l’impression d’une pièce en affaiblit la réputation1 : la publier, c’est l’avilir, et même il s’y rencontre un particulier désavantage pour moi, vu que ma façon d’écrire étant simple et familière, la lecture fera prendre mes naïvetés2 pour des bassesses. Aussi beaucoup de mes amis m’ont toujours conseillé de ne rien mettre sous la presse, et ont raison, comme je crois ; mais par je ne sais quel malheur, c’est un conseil que reçoivent de tout le monde ceux qui écrivent, et pas un d’eux ne s’en sert. Ronsard, Malherbe et Théophile3 l’ont méprisé, et si je ne les puis imiter en leurs grâces, je les veux du moins [NP2] imiter en leurs fautes, si c’en est une que de faire imprimer4. Je contenterai par là deux sortes de personnes, mes amis et mes envieux, donnant aux uns de quoi se divertir, aux autres de quoi censurer5 ; et j’espère que les premiers me conserveront encore la même affection qu’ils m’ont témoignée par le passé, que des derniers, si beaucoup font mieux, peu réussiront plus heureusement6, et que le reste fera encore quelque sorte d’estime de cette pièce, soit par coutume de l’approuver, soit par honte de se dédire. En tout cas, elle est mon coup d’essai7, et d’autres que moi ont intérêt à la défendre, puisque si elle n’est pas bonne, celles qui sont demeurées au-dessous doivent être fort mauvaises8.