Dédicace
Saül
Du Ryer, Pierre
Éditeur scientifique : Fenin, Coralie
Description
Auteur du paratexteDu Ryer, Pierre
Auteur de la pièceDu Ryer, Pierre
Titre de la pièceSaül
Titre du paratexteDédicace
Genre du texteDédicace
Genre de la pièceTragédie
Date1642
LangueFrançais
ÉditionParis, Antoine de Sommaville, 1642, in-4°
Éditeur scientifiqueFenin, Coralie
Nombre de pages3
Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k71195f.r
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/DuRyer-Saul-Dedicace.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/DuRyer-Saul-Dedicace.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/DuRyer-Saul-Dedicace.odt
Mise à jour2015-09-01
Mots-clés
Mots-clés français
SourcesAncien Testament
SujetBiblique
DédicataireDemande de protection de Saül
FinalitéPlaire et instruire
MetadiscoursDédicace universelle / dédicace aux grands
Mots-clés italiens
FontiNuovo Testamento
ArgomentoBibbia
Dedicatario e PersonaggioDomanda di protezione di Saul
FinalitàPiacere e istruire
MetadiscorsoDedica universale / dedica ai grande
Mots-clés espagnols
FuentesNuevo Testamento
TemaBiblia
Dedicatario y personajeDemanda de protección de Saúl
FinalidadGustar ed instruir
MetadiscursoDedicatoria universal vs dedica a los grandes
Présentation
Présentation en français
Texte
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Dédicace
[NP1] Je ne dédie cet ouvrage à personne, parce que je le dédie à tout le monde1. Je le donne aux grands et aux petits, aux profanes et aux religieux2, parce que les uns et les autres peuvent trouver dans son sujet une instruction sans aigreur3 et un divertissement sans scandale4. Si ces illustres personnes à qui nous avons accoutumé de présenter nos ouvrages5, et de qui les noms vénérables sont les premiers charmes, et bien souvent les seules beautés que l’on remarque dans nos livres, sont en quelque façon obligées de nous donner leur protection, quand nous leur faisons des hommages, des productions de notre esprit, il semblera sans doute que je veuille intéresser tout le monde en la défense et en la protection de [NP2] Saül6, puisque chacun peut dire que je lui en fais un présent, et que c’est à lui que je le dédie7. Mais il ne m’importe pas de quelle façon l’on en juge ; on ne saurait trouver étrange, que je cherche des approbateurs de mon travail. Et quelque modestie qu’on affecte, il est bien difficile de persuader qu’on ne cherche pas de la gloire, quand on va se montrer en public, et que l’on entre dans la [c]arrière. Toutefois, comme on s’égare souvent dans le chemin de la gloire, et qu’en pensant y monter on tombe dans le précipice qui n’en est jamais éloigné, je ne demande point qu’on me donne de la réputation pour avoir fait quelques vers qui peut-être ne déplaisent pas; je demande seulement qu’on me sache bon gré d’avoir au moins essayé de faire voir sur notre théâtre la majesté des Histoires saintes8. Comme j’ai cet avantage d’y faire paraître le premier des sujets de cette [NP3] nature avec quelque sorte d’applaudissement9, si j’en ai mérité quelque chose, je souhaite pour ma récompense que je serve en cela d’exemple10, et que mes maîtres, je veux dire ces grands génies qui rendraient l’ancienne Grèce envieuse de la France, deviennent mes imitateurs dans un dessein si glorieux. Ainsi l’on ramènera la poésie à son ancienne institution, on rejoindra l’utilité au plaisir, et l’instruction au divertissement11. Ainsi les ennemis de nos Muses en deviendront les amants, et le théâtre, suspect à ceux qui ne le connaissent pas12, deviendra pour tout le monde la plus agréable école où l’on puisse apprendre la Vertu13.