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Préface

Academias morales de las Musas, dirigidas a la majestad cristianísima de doña Ana de Austria, reina de Francia y de Navarra por Antonio Henríquez Gomes

Enríquez Gómez, Antonio

Éditeur scientifique : Elvira, Muriel

Description

Auteur du paratexteEnríquez Gómez, Antonio

Auteur de la pièceEnríquez Gómez, Antonio

Titre de la pièceAcademias morales de las Musas, dirigidas a la majestad cristianísima de doña Ana de Austria, reina de Francia y de Navarra por Antonio Henríquez Gomes

Titre du paratextePrólogo

Genre du textePréface

Genre de la pièceMiscellanée

Date1642

LangueEspagnol

ÉditionBurdeos, imprenta de Pedro de la Court, 1642, in-4°

Éditeur scientifiqueElvira, Muriel

Nombre de pages5

Adresse sourcehttp://bdh.bne.es/bnesearch/detalle/2684393

Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Enriquez-Academias-Preface.xml

Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Enriquez-Academias-Preface.html

Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Enriquez-Academias-Preface.odt

Mise à jour2015-07-02

Mots-clés

Mots-clés français

GenreMiscellanées

SourcesSaintes Écritures

RéceptionSuccès des comedias ; critiques malveillants

FinalitéEnseigner et plaire à la fois

Relations professionnellesEdition postérieure à la représentation, depuis l’étranger

AutrePierre l’Aretin ; François Bernia ; Lope de Vega ; Juan Pérez de Montalbán ; Tirso de Molina ; Matías de los Reyes ; Manuel Fernandes Villa Real

Mots-clés italiens

GenereMiscellanee

FontiSacre scritture

RicezioneSuccesso delle comedias ; critici mallevoli

FinalitàInsegnare e dilettare

Rapporti professionaliEdizione posteriore alla rappresentazione, dall’estero

AltriPietro Aretino ; Francesco Berni ; Lope de Vega ; Juan Pérez de Montalbán ; Tirso de Molina ; Matías de los Reyes ; Manuel Fernandes Villa Real

Mots-clés espagnols

GéneroMiscelánea

FuentesSagradas escrituras

RecepciónÉxito de las comedias ; críticos malvados

FinalidadEnseñar deleitando

Relaciones profesionalesEdición posterior a la representación, desde el extranjero

OtrasPietro Aretino ; Francesco Berni ; Lope de Vega ; Juan Pérez de Montalbán ; Tirso de Molina ; Matías de los Reyes ; Manuel Fernandes Villa Real

Présentation

Présentation en français

La préface que nous présentons est signée par l’auteur des Academias morales de las musas, Antonio Enríquez Gómez (1600-1663). Cette œuvre que l’auteur rapproche explicitement d’autres miscellanées, montrant par là-même qu’il avait conscience de s’inscrire dans un genre bien établi, présente la particularité de ne rassembler que des compositions en vers, contrairement aux autres miscellanées qu’il cite dans la préface pour illustrer le genre en question. Quatre comedias apparaissent dans l’œuvre, une à la fin de chaque « Academia », après différentes formes versifiées (sonnets, chansons, sylves, romances, etc.). Les titres de ces comedias que l’auteur ne mentionne pas dans la préface sont : La Prudente Abigaïl (La prudente Abigaíl, comédie s’inspirant d’un sujet biblique), Ce à quoi oblige l’honneur (A lo que obliga el honor, une « histoire tragique »), et deux comédies d’intrigue palatine : Pas de tromperies contre l’amour (Contra el amor no hay engaños) et Amour clairvoyant et sage (Amor con vista y cordura).

Après une longue captatio benevolentiae, qui occupe les trois premiers paragraphes de la préface, dans laquelle l’auteur invite le lecteur à se montrer indulgent envers son œuvre et lui demande sa protection contre les critiques malveillants qui pourraient l’attaquer, Antonio Enríquez Gómez affirme la valeur édifiante de son œuvre. Il lui assigne la fonction de corriger les vices et d’inciter à la vertu. Selon lui, les éléments de morale contenus dans ces vers sont hors d’atteinte de toute critique, puisque cette morale est celle des « Sages », c’est-à-dire celle des Saintes Écritures et celle des Philosophes, qui en viennent à se confondre. La valeur moralisatrice de ces vers est compatible, précise l’auteur, avec le plaisir du lecteur, de sorte que les fins traditionnelles associées aux œuvres poétiques (delectare, prodesse) sont réunies en une seule, comme l’exprime l’expression synthétique suivante : « la délectation des vers moraux »1.

Néanmoins, cette volonté de réunir ces deux finalités est en partie démentie dans d’autres fragments de la préface, comme nous allons le voir maintenant. Les comedias insérées dans les Academias morales sont clairement du côté du delectare et offrent peu de lien avec le contenu moralisateur de l’œuvre. Comme on pouvait déjà s’en apercevoir par les titres des comedias que nous avons cités, ces pièces ne présentent pas de lien thématique avec le reste des Academias, sauf peut-être La Prudente Abigaïl qui s’inspire d’un épisode de l’Ancien Testament. Ces comedias sont une sorte de pause méritée pour un lecteur qui serait « las de tant de moralité ». En effet, parce qu’elles ont déjà connu les faveurs du public au moment de leur création (« elles ont passé avec succès l’épreuve des théâtres »), elles sont une valeur sûre pour plaire au public. En outre, elles ont pour fonction d’offrir de la « variété » à l’intérieur de la miscellanée, variété qui est selon l’auteur « le sel de l’entendement ». Elles rehaussent donc la saveur des vers moraux. La fonction d’édification est donc réservée au reste des Academias, dont l’auteur met en avant les parties les plus significatives (les poèmes Le Passager (El pasajero) et Le Pèlerin (El Peregrino), l’Élégie au rire de Démocrite (Elegía a la risa de Demócrito) et l’Élégie aux larmes d’Héraclite (Elegía al llanto de Heráclito) pour leur assigner à chacune la mission de corriger un vice en particulier.

Pour finir, l’auteur fait allusion de manière indirecte à certaines vicissitudes personnelles qui l’ont obligé à publier son œuvre depuis l’étranger, concrètement à Rouen, en France. Il parle d’une sorte de traque dont il aurait été victime, sans donner plus de précisions ; il s’identifie à des personnages célèbres de l’Histoire ou de la Bible qui ont été des victimes innocentes (Sénèque, Job, David), puis se présente, grâce à une citation en latin attribuée à Saint Augustin, comme une sorte de martyr. La critique moderne nous a aidés à mieux connaître sa vie de crypto-juif, qui dut s’exiler en France pour échapper aux poursuites de l’Inquisition, avant de revenir en Espagne pour y vivre sous une fausse identité2. À la lumière de ces informations, la surprenante et très longue demande de protection adressée au lecteur, ainsi que la profession d’orthodoxie des éléments de doctrine morale s’avèrent émouvantes.

Présentation en espagnol

El prólogo que presentamos fue escrito por el propio autor de las Academias morales de las musas, Antonio Enríquez Gómez (1600-1663). Esta obra miscelánea, a la que el autor emparienta explícitamente con otras misceláneas, mostrando así una clara conciencia genérica, ofrece la particularidad de recopilar únicamente composiciones en verso, al contrario de las demás obras citadas en el prólogo como ilustrativas del género. Cuatro comedias aparecen en total, una al final de cada « Academia », después de formas líricas muy diversas (sonetos, canciones, silvas, romances, etc.). Los títulos de estas comedias que el autor no menciona en el prólogo son : La prudente Abigaíl (comedia de asunto bíblico), A lo que obliga el honor (una « trágica historia »), Contra el amor no hay engaños y por fin Amor con vista y cordura (dos comedias de intriga palaciega). ; Después de una larga captatio benevolentiae que ocupa los tres primeros párrafos del prólogo, en la cual el autor invita al lector a mostrarse indulgente con su obra y le pide su protección contra los críticos malvados que pudieran atacarla, Antonio Enríquez Gómez afirma el valor edificante de su obra. El autor le asigna como función la de reformar vicios e incitar a la virtud. Según él, la doctrina que contienen estos versos está a salvo de cualquier posible crítica, ya que esta doctrina es la de los « Sabios », entiéndase la de las sagradas escrituras, confundida con la de los filósofos. El valor moralizador de sus versos es compatible, precisa el autor, con el placer del lector, de modo que las tradicionales metas que se suelen asociar a las obras poéticas (delectare, prodesse) aquí se reúnen en una sola, como lo expresa la expresión sintética siguiente : « la delectación de los versos morales »3. ; Sin embargo, esta voluntad de reunir estas dos finalidades está en parte desmentida en otros fragmentos del prólogo, como lo vamos a ver ahora. Las comedias insertas en las Academias morales están claramente del lado del « delectare » y ofrecen poca relación con el contenido moralizador de la obra. Como ya anticipan los títulos de las comedias que acabamos de citar, estas obras no tienen relación temática con el resto de las Academias si exceptuamos la de La prudente Abigaíl que se inspira en un episodio del Antiguo Testamento. Son, dice el propio autor, una especie de descanso merecido para un lector que se vería « embarazado con tanta moralidad ». En efecto, estas comedias que ya se granjearon el éxito del público cuando fueron estrenadas (« pasaron la carrera de los Teatros con victoria »), son un valor seguro para agradar al público. Además las comedias están aquí para ofrecer « variedad » dentro de la miscelánea, variedad que es, según el autor, « la sal del entendimiento ». Realzan pues el sabor de los versos morales. La función de adoctrinar se reserva para el resto de las Academias cuyas partes más significativas pone de realce el autor (los poemas El pasajero y El peregrino, la Elegía a la risa de Demócrito, y la Elegía al llanto de Heráclito) para asignarles la función de reformar sendos vicios. ; Para terminar, el autor alude de forma muy velada a circunstancias personales que le obligaron a publicar su obra en el extranjero, concretamente en Ruán (Rouen), en Francia. Alude a una especie de persecución de la cual habría sido víctima, sin dar más precisiones, identificándose con personajes famosos de la historia o de la Biblia que han sido víctimas inocentes (Séneca, Job, David), y presentándose mediante la cita en latín atribuida a san Agustín, como una especie de mártir. La crítica moderna nos ha ayudado a conocer mejor la vida de este criptojudío que tuvo que exiliarse a Francia para escapar de las persecuciones de la Inquisición, antes de volver a España para vivir en este país bajo una falsa identidad4. A la luz de estas informaciones, la sorprendente y larga llamada de protección del lector, así como la profesión de ortodoxia de la doctrina resultan conmovedoras.

Texte

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Prólogo5

{NP1} Doctrina es de los Lógicos 6, Lector amigo, ser el todo mejor que la parte, si lo fueres en mis Academias7, no hay duda que alcanzaré justicia, si no en todo lo que escribí, en lo que desee escribir. Tu nombre es universal, y mi pluma particular, no en lo ajustado de sus conceptos, sino en el afecto con que los escribió; tus juicios son muchos, el mío solo y peregrino ; tú estás lleno de arte y ciencia, y yo de natural y temor ; tú eres el juez, y yo el reo, juzga con piedad, pues yo confesé con verdad lo que supe y, si no me escusé8 de la culpa, por lo menos se me debe aliviar la pena9.

Este libro intitulado Academias morales de las musas, dedicado a la Majestad cristianísima de d[oña] Ana de Austria, Reina de Francia y de Navarra, sale al amparo de su grandeza ; y cuando los Zoylos10, los Cínicos11, los Momos12, los Aretinos13, y los Bernias14 no celebraren su moralidad, respetarán lo poderoso de sus armas y lo augusto de su real escudo adornado de lises y leones. Bien conozco que la emulación15 es hidra de muchas cabezas (ésta es la parte, no el todo), si con la fuerza de tu razón cortares algunas, no por esto dejarán de salir otras ; pero si no se moderare su repentino aborto, válgale a mis Academias aquella sentencia del Petrarca, que en nuestro {NP2} idioma castellano dice « Pobre y desnuda vas filosofía »16. Puede ser que labre este conocimiento alguna parte del que se ostenta diamante, no siendo ni aun cristalino de Venecia pues, mirado a buena luz, lo que el más docto escribe no merece alabanza por el acierto, sino por el deseo de quererlo conseguir17.

No duda la oficina de mi ingenio (o hablando más propiamente, mi entendimiento que la gobierna) ser incapaz para que la labor desta obra salga a gusto de todos ; bastará que algunos la estimen y yo estimara también que fueran los escogidos, pero no los llamados18.

El principal asunto que me movió a dar a la imprenta este poema ([y] después dedicarlo a tan grande reina y señora) ha sido querer inclinar los ánimos, no a la recreación de los versos amorosos, sino a la delectación de los versos morales; pero conociendo que la variedad es la sal del entendimiento y juez de la lectura, en cada una de las cuatro Academias, que van en este libro, vestí la introducción de versos amorosos y la Academia de morales conceptos, cerrándola con una comedia, con que se alentó el volumen de cuatro introducciones, cuatro Academias, y cuatro comedias.

No me pareció acertado embarazar la prosa en la introducción de los interlocutores, valíme de los versos, por no imitar los ingenios que con tanto acierto siguieron este camino, como el Príncipe de los poetas castellanos, Fray Lope de Vega Carpio en su Arcadia y Pastores de Belén ; el eclipsado {NP3} sol de las musas19, el Doct[or] Juan Pérez de Montalbán, en su Para Todos ; el Padre y Maestro de todas Ciencias Tirso de Molina en su libro Deleitar aprovechando ; el lúcido ingenio Matías de los Reyes, en el que intituló Para algunos20 (y otros muchos) ; pues juzgándome ajeno de llegar a la cumbre de tantos ingenios, los miré del valle de mi natural21, siguiendo el rumbo que meditaba [sic]22 la novedad.

Grabó mi retrato el laurel de la amistad, el Capitán Manuel Fernandes de Villa Real23 cuyo ingenio es mi amigo24. Lee su Política25, su Color verde26 y otros poemas a varios asuntos y en ellos hallarás su alabanza pues en esta parte seré el todo si dilato la pluma27, y lo que has de atribuir al acto, es bien que se quede en potencia. Si el laurel te pareciere muy verde, en cuarenta años aún hay primavera28. Lo que te podré asegurar es que el Monarca de la Poesía me le dio entre dos ríos29 y un monte poblado de edificios pues la primera vez que le vi fue en Cuenca, ciudad tan favorecida deste planeta, que se miró tan hermoso en Júcar como en Tajo30. Si pretendiere la parte de los Zoilos y sus secuaces quitarme con ira lo que Apolo me dio sin ella31, respóndeles si eres docto (y aunque no lo seas) que lo que Dios y naturaleza dieron al hombre por creación y generación, el enemigo mayor del género humano no tiene arte ni poder para quitárselo, juzga si podrá la envidia, y pues le grabó, la amistad pase por amistad.

Si pasajero (pues lo eres) te conduciere el bullicio de los días al puerto de tu vanidad, lee mi Pasajero y alcanzarás el de la virtud; si peregrino fatigares tu espíritu por los {NP 4} deleitosos climas de la juventud, lee mi Peregrino, y verás con los ojos de la experiencia el camino de la edad perfecta ; si te irritare la soberbia a no poder tolerar con paciencia los trabajos y calamidades desta vida, lee las tres Epístolas de Job, que yo me aseguro (si eres dócil) el fruto del mejor árbol que plantó la sabiduría ; si te causare risa lo ridículo deste mal gobernado siglo, llora en mi Elegía con Heráclito ; y si te afligieres de ver al pobre desvalido con virtud y al rico en el trono de su riqueza sin ella, ríe en mi Elegía con Demócrito32. No te faltará que censurar en estos y otros muchos asuntos que me dictó la Musa ; pero no es posible que leyéndolos sin pasión censures mi doctrina, salvo si tienes tan desazonado gusto que, probando el panal dulce que labraron los Sabios, le hallas agrio y desabrido, que en tal caso necesario será sacar la parte del todo, como a miembro contagioso, pues hay doctos que gustarán de la sentencia de Sabio que dice : Hijo no te justifiques mucho que te perderás33 y otros la reprueban sin tocar en su pureza.

Si te hallares embarazado con tanta moralidad, lo cómico te convida, lee las cuatro Comedias que te presento pues ya te constará que muchas que escribí pasaron la carrera de los Teatros con victoria.

Extrañarás (y con razón) haber dado a la imprenta este libro en extranjera patria, respóndate la Elegía que escribí sobre mi peregrinación, si no voluntaria, forzosa34 ; y si no forzosa, ocasionada por algunos que inficionando la República, recíprocamente falsos, venden por antídoto el veneno a los que militan debajo del solio35. No pretendo justificarme deslu{NP 5}ciendo la seguridad de mi espíritu, pretendo asegurarme de que vivo en la justificación de mi verdad que si la sangre de Séneca inmortalizó su virtud, yo te aseguro que la mía en esta parte, sin pedir venganza, se inmortalice, a pesar de muchos Nerones36. Quisiera imitar a David y Job ; a uno, en la paciencia ; y a otro, en el sufrimiento, tolerando con valor la envidia de los Satanes encarnados y Saüles sin cetro37. Pero, lector piadoso, ¿quién podrá merecer los impulsos de tan celebres Varones ? Déjalos que obren38, y a mí que padezca, que el docto Agustino dijo « Puniuntur justi, ut opresi clament et clamantes exaudiantur et exauditi glorificent patrem qui est in coelis »39. Y el Psalmista « castigans castigavit me Dominus et morti non tradidit me »40. Dijo bien el Príncipe de los Poetas Lusitanos, Luis de Camoes, que toda la tierra era patria del hombre, si gobernaba sus acciones con justicia. Dios te guarde, lector, de tantos prólogos como te embisten cada día y a mí me dé paciencia para escribirte más. Vale.

Antonio Enríquez Gómez41