Préface
Le Théâtre d’Alexandre Hardy, Parisien. Tome quatrième.
Hardy, Alexandre
Éditeur scientifique : Cavaillé, Fabien
Description
Auteur du paratexteHardy, Alexandre
Auteur de la pièceHardy, Alexandre
Titre de la pièceLe Théâtre d’Alexandre Hardy, Parisien. Tome quatrième.
Titre du paratexteAu lecteur
Genre du textePréface
Genre de la pièceRecueil de tragédies, tragi-comédies, pastorales
Date1626
LangueFrançais
ÉditionRouen, David du Petit Val, 1626, in-8°.
Éditeur scientifiqueCavaillé, Fabien
Nombre de pages3
Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k71073v/f1.image.r=Alexandre+Hardy.langFR
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Hardy-TomeIV-Preface.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Hardy-TomeIV-Preface.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Hardy-TomeIV-Preface.odt
Mise à jour2014-12-09
Mots-clés
Mots-clés français
RéceptionHistoire éditoriale
Relations professionnellesRelations poète / imprimeur ; Paris / province
Mots-clés italiens
RicezioneStoria editoriale
Rapporti professionaliRapporti poeta / editore ; Parigi / provincia
Mots-clés espagnols
RecepciónHistoria editorial
Relaciones profesionalesRelaciones entre poeta / impresor ; entre París / provincia
Présentation
Présentation en français
Texte
Afficher les occurrences dans les notes
Au lecteur
[NP1] Aucun ne doit trouver étrange, si à l’exemple d’un père qui semble naturellement obligé de quelque préférence d’affection vers les enfants qui lui ressemblent le plus, je donne un droit de primogéniture contre l’ordre, à ce dernier volume qui vient de sortir au jour, vu que les précédents me font rougir de la honte des imprimeurs1, auxquels l’avarice fit trahir ma réputation, étant si pleins de fautes, tant à l’orthographe, qu’aux vers, que je voudrais de bon cœur en pouvoir effacer jusques à la mémoire. Au regard du dernier, un imprimeur digne de sa profession2, te le rend, ami lecteur, outre qu’il consiste d’une élite de poèmes soigneusement élaborés, aussi correct que le peut souffrir la première presse. Bref que sa dili[NP2]gence contribuant à mon labeur, le donne au public, capable de contenter les plus difficiles, sinon de l’esprit au moins de la vue, ou possible de tous les deux. Car jaçoit que3 Paris excelle en nombre d’Imprimeurs, qui ne le cèdent à aucuns de l’Europe, cela n’empêche que beaucoup de passevolants4 ne se rencontrent parmi leurs vieilles bandes. Et de ma part, j’aime mieux que mon livre sans autre circonspection, soit bien imprimé à Rouen, que mal à Paris, certain que l’expérience heureuse à quiconque honorera celui-ci d’une lecture sérieuse, le range à mon parti vu que nulle transposition notable, nul sens perverti, et nulles omissions d’importance ne démembreront le corps de l’ouvrage, me faisant souffrir la peine de la coulpe5 d’autrui. S’étendre au surplus davantage, sur ce qui concerne les particularités du plus grave et laborieux poème de tous6, ne sentirait qu’une répétition autant envieuse que superflue, à ceux qui en ont [NP3] déjà vu mon sentiment ailleurs7 : outre qu’il vaut presque mieux taire les louanges de sa profession, que donnant trop de carrière à la vanité, s’usurper une tyrannie sur la liberté du jugement public8, duquel tout homme bien sensé doit attendre sa réputation.