IdT – Les idées du théâtre


 

Préface

Première comédie française en musique, représentée en France. Pastorale mise en musique par M. Cambert, organiste de l’Église collégiale de Saint-Honoré à Paris

Perrin, Pierre

Éditeur scientifique : Naudeix, Laura

Description

Auteur du paratextePerrin, Pierre

Auteur de la piècePerrin, Pierre

Titre de la piècePremière comédie française en musique, représentée en France. Pastorale mise en musique par M. Cambert, organiste de l’Église collégiale de Saint-Honoré à Paris

Titre du paratexteAvant-propos

Genre du textePréface

Genre de la piècePastorale

Date1659

LangueFrançais

ÉditionParis, R. Ballard, 1659, in-4°

Éditeur scientifiqueNaudeix, Laura

Nombre de pages1

Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57346959

Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Perrin-PastoraleIssy-Preface.xml

Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Perrin-PastoraleIssy-Preface.html

Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Perrin-PastoraleIssy-Preface.odt

Mise à jour2013-11-14

Mots-clés

Mots-clés français

GenrePastorale en musique ; opéra

ComédiensChanteurs amateurs

ReprésentationProduction privée

RéceptionSuccès

Relations professionnellesRemerciements du poète au musicien

AutreGoût français

Mots-clés italiens

GenerePastorale in musica ; melodramma

AttoriCantanti amatoriali

RappresentazioneProduzione privata

RicezioneSuccesso

Rapporti professionaliRingraziamenti del poeta al musicista

AltriGusto francese

Mots-clés espagnols

GéneroPastoral en música ; ópera

Actor(es)Cantantes no profesionales

RepresentaciónProducción privada

RecepciónÉxito

Relaciones profesionalesAgradecimientos del poeta al músico

OtrasGusto francés

Présentation

Présentation en français

Publiée sous l’intitulé éclatant Première comédie française en musique, représentée en France, le petit opéra désormais couramment désigné comme la Pastorale d’Issy fut créé le 30 avril 1659 près de Paris, dans la demeure d’un certain M. La Haye, orfèvre, et rencontra un tel écho qu’il fut repris le mois suivant au château de Vincennes, devant le roi et le cardinal Mazarin. Le succès fut là encore tel qu’il entraîna la commande d’autres « comédies en musique »1 que Perrin donne dans le Recueil des paroles de musique resté manuscrit, dont nous publions également la dédicace et l’avant-propos2.

Contrairement à ce que le titre affirme, il ne s’agit pas d’une première, car d’autres œuvres lyriques en français, déjà des pastorales, avaient été écrites3, parfois représentées4, et même avec succès5. Robert Cambert avait lui-même donné une petite élégie, La Muette ingrate, en 1658, qui suscita chez Perrin l’idée de créer notre Pastorale6. Toutefois, on le voit, il s’agit de productions rapprochées dans le temps, au moment où Mazarin ordonne la reprise ou la création de plusieurs opéras italiens7. Se concilier la protection de ce mécène était donc crucial, et la revendication de la nationalité « française » de l’œuvre est précieuse, tout autant qu’une impression rapide8, comme l’indique le projet de donner plus tard une seconde impression de l’œuvre : il s’agit de se mettre sur les rangs pour obtenir un soutien matériel qui permettrait de créer des œuvres lyriques de plus grande ampleur9.

Texte

Afficher les occurrences dans les notes

Avant-propos

[NP1] Le dessein de l’auteur de cette pièce est d’essayer si la Comédie10 en musique peut réussir sur le théâtre français, étant réduite aux lois de la bonne musique, et au goût de la nation11, et ornée de toutes les beautés dont est capable cette espèce de représentation. Il expliquera dans une seconde impression les raisons de sa conduite12 : du succès13 et du mérite de l’ouvrage le public en jugera14. Quoi qu’il en soit on ne peut refuser à Monsieur Cambert, qui l’a mise en musique, la louange qu’il mérite, tant pour sa belle et savante composition, que pour les soins qu’il s’est donnés pour son exécution15. Et l’on verra sans doute avec étonnement et plaisir une chose du tout singulière et glorieuse à la nation, que quelques particuliers parmi lesquels se trouvent assurément les plus belles voix du royaume, et qui chantent le mieux, bien que ce ne soit pas leur profession16, par un pur esprit de divertissement et de galanterie17, aient donné à la France la première comédie française en musique18, et fait à leurs dépens ce qu’ailleurs les souverains de l’Europe ont peine à faire avec des soins et des frais infinis19.