Préface
Première comédie française en musique, représentée en France. Pastorale mise en musique par M. Cambert, organiste de l’Église collégiale de Saint-Honoré à Paris
Perrin, Pierre
Éditeur scientifique : Naudeix, Laura
Description
Auteur du paratextePerrin, Pierre
Auteur de la piècePerrin, Pierre
Titre de la piècePremière comédie française en musique, représentée en France. Pastorale mise en musique par M. Cambert, organiste de l’Église collégiale de Saint-Honoré à Paris
Titre du paratexteAvant-propos
Genre du textePréface
Genre de la piècePastorale
Date1659
LangueFrançais
ÉditionParis, R. Ballard, 1659, in-4°
Éditeur scientifiqueNaudeix, Laura
Nombre de pages1
Adresse sourcehttp://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57346959
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Perrin-PastoraleIssy-Preface.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Perrin-PastoraleIssy-Preface.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Perrin-PastoraleIssy-Preface.odt
Mise à jour2013-11-14
Mots-clés
Mots-clés français
GenrePastorale en musique ; opéra
ComédiensChanteurs amateurs
ReprésentationProduction privée
RéceptionSuccès
Relations professionnellesRemerciements du poète au musicien
AutreGoût français
Mots-clés italiens
GenerePastorale in musica ; melodramma
AttoriCantanti amatoriali
RappresentazioneProduzione privata
RicezioneSuccesso
Rapporti professionaliRingraziamenti del poeta al musicista
AltriGusto francese
Mots-clés espagnols
GéneroPastoral en música ; ópera
Actor(es)Cantantes no profesionales
RepresentaciónProducción privada
RecepciónÉxito
Relaciones profesionalesAgradecimientos del poeta al músico
OtrasGusto francés
Présentation
Présentation en français
Contrairement à ce que le titre affirme, il ne s’agit pas d’une première, car d’autres œuvres lyriques en français, déjà des pastorales, avaient été écrites3, parfois représentées4, et même avec succès5. Robert Cambert avait lui-même donné une petite élégie, La Muette ingrate, en 1658, qui suscita chez Perrin l’idée de créer notre Pastorale6. Toutefois, on le voit, il s’agit de productions rapprochées dans le temps, au moment où Mazarin ordonne la reprise ou la création de plusieurs opéras italiens7. Se concilier la protection de ce mécène était donc crucial, et la revendication de la nationalité « française » de l’œuvre est précieuse, tout autant qu’une impression rapide8, comme l’indique le projet de donner plus tard une seconde impression de l’œuvre : il s’agit de se mettre sur les rangs pour obtenir un soutien matériel qui permettrait de créer des œuvres lyriques de plus grande ampleur9.
Texte
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Avant-propos
[NP1] Le dessein de l’auteur de cette pièce est d’essayer si la Comédie10 en musique peut réussir sur le théâtre français, étant réduite aux lois de la bonne musique, et au goût de la nation11, et ornée de toutes les beautés dont est capable cette espèce de représentation. Il expliquera dans une seconde impression les raisons de sa conduite12 : du succès13 et du mérite de l’ouvrage le public en jugera14. Quoi qu’il en soit on ne peut refuser à Monsieur Cambert, qui l’a mise en musique, la louange qu’il mérite, tant pour sa belle et savante composition, que pour les soins qu’il s’est donnés pour son exécution15. Et l’on verra sans doute avec étonnement et plaisir une chose du tout singulière et glorieuse à la nation, que quelques particuliers parmi lesquels se trouvent assurément les plus belles voix du royaume, et qui chantent le mieux, bien que ce ne soit pas leur profession16, par un pur esprit de divertissement et de galanterie17, aient donné à la France la première comédie française en musique18, et fait à leurs dépens ce qu’ailleurs les souverains de l’Europe ont peine à faire avec des soins et des frais infinis19.