Préface
Obras trágicas y líricas del capitán Cristóbal de Virués
Virués, Cristóbal de
Éditeur scientifique : Ferrer Valls, Teresa
Description
Auteur du paratexteVirués, Cristóbal de
Auteur de la pièceVirués, Cristóbal de
Titre de la pièceObras trágicas y líricas del capitán Cristóbal de Virués
Titre du paratexteDiscreto Lector
Genre du textePréface
Genre de la pièceRecueil de tragédies et de poèmes
Date1609
LangueEspagnol
ÉditionMadrid : Alonso Martín, a costa de Esteban Bogia, mercader de libros, 1609, in-8°. (Lien vers l’édition numérisée bientôt disponible)
Éditeur scientifiqueFerrer Valls, Teresa
Nombre de pages2
Adresse sourcehttp://books.google.co.uk/books?id=6jREAAAAcAAJ
Fichier TEIhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/tei/Virues-Obrastragicas-Preface.xml
Fichier HTMLhttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/html/Virues-Obrastragicas-Preface.html
Fichier ODThttp://www.idt.paris-sorbonne.fr/odt/Virues-Obrastragicas-Preface.odt
Mise à jour2012-12-04
Mots-clés
Mots-clés français
GenreTragédie ; tragédie morale ; ancienne tragédie ; tragédie moderne
FinalitéExemplarité morale ; utile dulci
ExpressionStyle grave ; style héroïque
Mots-clés italiens
GenereTragedia ; tragedia morale ; tragedia antica ; tragedia moderna
FinalitàEsemplarità morale ; utile dulci
EspressioneStile grave ; stile eroico
Mots-clés espagnols
GéneroTragedia ; tragedia moral ; tragedia antigua ; tragedia moderna
FinalidadEjemplaridad moral ; utile dulci
ExpresiónEstilo grave ; estilo heroico
Présentation
Présentation en français
On trouve chez Virués, comme chez certains dramaturges espagnols de la même époque (Lupercio Leonardo de Argensola, ou encore le Cervantès de Numance), une vision de la tragédie comme devant être édifiante, morale ou morata. Une conception d’inspiration classique, donc, qui s’accompagne cependant d’une volonté de rénovation du genre de la tragédie, à mettre très certainement en rapport avec la conscience d’une nécessaire satisfaction des préférences du public élargi et hétérogène dont l’affluence garantit l’essor des premiers théâtres publics en Espagne (ce qu’on appelle les corrales ou « cours aux comédies »), dans la décennie de 1580, précisément au moment où ces auteurs écrivent leurs tragédies. On remarquera que, dans le prologue « à l’avisé lecteur », Virués désigne ses pièces comme des œuvres de jeunesse.
Malgré sa brièveté, ce prologue présente un concentré des idées qui sont au fondement de la conception que se fait Virués de la tragédie. En premier lieu, la nécessaire adaptation du genre aux temps nouveaux, qui s’exprime dans la volonté d’associer art ancien et modes ou goûts dramatiques modernes. C’est pourquoi l’auteur établit une distinction entre sa tragédie Didon, écrite en suivant au plus près les modèles antiques, et les quatre autres que contient le volume, La grande Sémiramis, Attila furieux, La cruelle Cassandre et La malheureuse Marcela. Une différence patente dans les caractéristiques formelles de ces pièces, puisque la première conserve une division en cinq actes ainsi que la présence des chœurs, tandis que dans les quatre autres Virués prend le parti d’une division en trois « journées », sans chœurs interpolés. Un second point d’appui de la conception viruésienne de la tragédie, auquel il est fait allusion dans le prologue, est l’exemplarité, caractérisée par une perspective éthique d’ascendance sénéquienne. Le troisième élément mentionné renvoie au style, qui doit être grave pour la tragédie telle que la conçoit l’auteur, sans concession à la comédie. Un dernier aspect digne d’être souligné est en partie implicite dans ce prologue : quand Virués composait ses tragédies, dans sa jeunesse, il avait probablement cru, comme certains autres auteurs de sa génération, qu’il ouvrait la voie pour le théâtre de son époque ; or en 1609, il est certain que le théâtre avait pris une autre orientation, bien distincte de ce que Virués avait imaginé. C’est pourquoi on perçoit dans ce texte un certain sentiment d’échec, comme dans les mots que l’auteur emploie pour désigner ses tragédies comme un exemple du théâtre « qu’il faudrait suivre » aujourd’hui, alors qu’en réalité, la pratique scénique espagnole s’en était éloignée, malgré le profit que, dans sa phase de formation, la Comedia Nueva avait pu tirer de certaines de ses innovations et propositions. C’est probablement la raison pour laquelle Lope de Vega, dans El Laurel de Apolo (1630) allait louer, des années après la mort de Virués, la qualité de son théâtre dans cette étape initiale : «¡Oh ingenio singular, en paz reposa!, / a quien las musas cómicas debieron / los mejores principios que tuvieron. / Celebradas tragedias escribiste, / sacro Parnaso a Monserrate hiciste / escribiendo en la guerra aquella suma, / tomando ya la espada, ya la pluma ».
Présentation en espagnol
Texte
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Discreto Lector
{NP1} En este libro hay cinco tragedias, de las cuales las cuatro primeras están compuestas habiendo procurado juntar en ellas lo mejor del arte antiguo y de la moderna costumbre, con tal concierto y tal atención a todo lo que se debe tener que parece que llegan al punto de lo que en las obras del teatro en nuestros tiempos se debería usar. La última tragedia de Dido va escrita toda por el estilo de griegos y latinos, con cuidado y estudio. En todas ellas, aunque hechas por entretenimiento y en juventud, se muestran {NP2}heroicos y graves ejemplos morales, como a su grave y heroico estilo se debe, y no menos se ve esta intención en las obras líricas, pues así mesmo miran todas al punto que los versos piden de mezclar lo útil con lo deleitoso, como hizo el autor en su libro de Monserrate1. Lee felicemente.